le corps suant, les yeux mi-clos, tu te retires de la prostituée que tu viens de prendre, pas besoin de la payer puisque c'est à ton organisation qu'elle appartient. tu roules sur le côté du lit pour attraper ton paquet de clope pendant que la brune, les paupières toujours fermées tente de reprendre une respiration normale. c'est la que tu la vois. cette sale petite peste avec son regard sournois. elle a ouvert la porte sûrement pour la seconde fois, la première ça devait être quand tu étais occupé avec la femme à tes côtés, et puis celle-là, c'est pour braquer ce foutue flingue sur son corps nu.
non five. elle penche la tête, l'air innocent.
j'espère qu'elle était à ton goût. tu te redresses, prêt à intervenir.
non five. ta voix est plus ferme, mais ses intentions sont claires. elle n'attend pas que tu te lèves pour l'arrêter, elle tire tout de suite. faisant hurler de douleur la prostituée. il te faut quatre détonations avant d'être prêt à faire payer la gamine, un pantalon sur les hanches et les poings serrés, tu te précipites vers elle, mais le sourire carnassier, elle s'envole déjà. ses cheveux flottent derrière elle alors qu'elle court dans une autre pièce, son rire résonne dans le couloir et te serre le cœur. ignorant ce pincement, tu poursuis l'enfant jusqu'à la salle de bain où elle s'enferme à double tour.
merde. espèce de sale... elle glousse et entame une chansonnette. tu roules des yeux, fait quelques pas en arrière et prêt à foncer dans la porte, elle l'ouvre au mauvais moment, tu trébuches, cette fois, elle éclate de rire. elle veut s'échapper, mais tu enroules une de tes mains autour de sa cheville frêle, un cri, elle tombe à la renverse. le pistolet à bille s'échappe de ses doigts. glisse trop loin pour qu'elle puisse s'en servir à nouveau contre toi.
je te déteste. lâche-moi. elle aura sûrement un bleu demain, tu refuses de lâcher sa jambe.
lâche-moi. elle donne des coups dans le vide, finit par fondre en larmes.
je te déteste toi et tes putes, putain je te déteste. incapable de lui résister, tu l'entoure de tes bras, la serre contre ton cœur. elle ne cesse pas de se débattre, de vouloir s'échapper. malheureusement pour elle, jamais tu ne lui permettra de te quitter.