titre de l'histoire.
Petit poids - Même pas né que la mort semblait déjà te désirer, à moins que ce soit ton côté rebelle qui voulait déjà faire chier ?A trois mois avant la date voulue, le monde extérieur te disait déjà bonjour. Le soucis : venu au monde trop tôt, tu risquais déjà d'y passer. Né prématurément, faute due à un retard de croissance, t'étais aussi minuscule que maigre, dépassant à peine les 1kg. Et déjà tu mettais le bordel dans la vie de tes parents, qui, avec déjà trois gamins à charge, tentaient de composer pour être présents autant pour les trois premiers que pour leur gosse attardé, tout en subissant des sommeils perturbés, bercés de flots d'inquiétude pour toi et la vie qui cherchait à te fuir. Mais bien décidé à ne pas lâcher, le petit bonhomme que tu étais se battait pour vivre, pour un jour avoir la malchance de faire ses premiers pas dans ce monde hostile. Et vu la grande perche que tu es aujourd'hui, tu avais dû t'en sortir et sans trop de séquelles.
Fissure – Une fratrie de quatre gamins se retrouvaient dans une même maison. Le même sang, mais à chacun sa personnalité. Au final ils n'avaient que leurs gènes en communs, si on ne prêtaient pas attention à la blondeur de leurs tifs. En grandissant leurs différences se faisaient sentir par des conflits qui allaient parfois un peu trop loin, même si au final tu restais le plus nerveux. Tu n'étais pas le dernier à vouloir faire mal. Plaisir malsain ? Ou une manière d'exprimer un triste état d'âme ? Pour tes parents tu n'étais qu'un gamin à maîtriser et à vrai dire ils ne cherchaient pas vraiment à comprendre plus, encore moins lorsque du jour au lendemain ils s'étaient séparés, laissant leurs têtes blondes dans la plus grande incompréhension : Une incompréhension très perturbante.
Putain de gosse - L'absence d'un père était égale à une vie moins stricte pour toi, te permettant d'aggraver ton cas dans certains domaines. Ton comportement était aussi désespérant que tes notes scolaires. L'archétype du gosse turbulent en cours, tu te faisais sourd aux sages paroles pour n'écouter que les mauvaises. Parler, se moquer, mettre des coups de pieds dans la chaise d'en face. Et si tu faisais mine de prêter attention au prof quelques minutes, ce n'était que pour répondre en faisant démonstration d'une époustouflante vulgarité. Un vrai petit con ouais. Et encore s'il n'y avait que ça... A plusieurs on se croient toujours plus fort et c'était le cas pour toi et ton petit groupe de gros bras. De caïds comme on dit. Tu étais de ceux rackettant les pauvres gamins les plus isolés. Faisant déjà preuve de violence, au départ juste par les mots. Et le retour du paternel dans vos vies n'y changeait pas grand chose. Puisque suite à ses actes tu le voyais comme un traître, surtout pour le plaisir d'être une fois de plus rebelle, alors pourquoi perdre son temps à écouter les sages paroles ? Et les copains sont toujours de meilleurs conseils bien sûr... Tu aimais te sentir fort, supérieur. Oublier cette image du gamin fragile, trop chouchouté, pour la simple excuse d'être un prématuré. Tu voulais du respect, au risque de faire peur. Il valait mieux d'après toi, être craint qu'être vu comme un minable. Trop surprotégé, un complexe d'infériorité te tiraillant, il était vital pour toi d'avoir la sensation d'être au dessus des autres. Alors te créant toi-même un environnement brutal, tu déversais des coups et insultes pour prouver une valeur que tu t'imaginais.
On s'fait un weed ? - Tes parents dépassés ne savaient plus quoi faire de toi. Ils avaient pourtant essayé de te parler, de te comprendre, mais c'était à un bloc qu'ils se confrontaient. Et même à cela le psychologue n'y pouvait rien. Toi même tu avais plongé ta tête dans un cercle vicieux, désorienté de la réalité par ce groupe de mecs ne s'écoutant qu'eux-même, se créant leur propre vision des choses, leurs propres idéologies de la vie, en se croyant plus malins que les autres. Pourtant, quelqu'un de plus censé aurait vite comprit que les points de vues n'étaient pas des plus réfléchis et perspicaces. Mais faisant parti des membres depuis plusieurs années, le lavage de cerveau était bel et bien réussi chez toi, tu y avais même contribué et borné comme tu étais, ton cas était peine perdue jusqu'à ce que tu te réveilles toi-même. Miracle qui ne s'était pas encore produit, te laissant plonger un peu plus loin dans la connerie... Évidemment, ta vie ne tournait pas exclusivement autour des agressions, tu appréciais aussi la musique, t'essayant parfois au rap et à la guitare. Mais aussi les jeux-vidéos, ou encore le sport, car certains sport t'offraient la meilleure des sensations qu'il existait au monde pour toi : L'adrénaline. T'essayant d'abord au basket, c'était l'esprit de compétition qui t'en procurait, mais te lassant vite tu comprenais qu'il te fallait quelque chose de plus fort... Alors le skate prit place dans ta vie. Non content de le pratiquer tu en a rapidement fait un sport extrême une fois l'étape d'entraînement dépassé. Nombreux sont les tricks que tu as tenté et ce à mainte fois. Tu en as tiré des blessures... Mais rien qui n'ait pu t'arrêter. Tu aimais le danger et l'inconnu, ce qui t'attirait vers le cannabis avant même d'avoir fumé ta première clope. Essayer parce que les autres le font, essayer pour faire bien, essayer pour se mettre une nouvelle fois au défi. Un désir de jouer avec cette mort qui te voulait il y avait 20 ans de cela ? Quoi qu'il en soit, passé les vertiges et autres mauvais effets, cette sensation de bien être qui s'y mêlait te plaisait. Rapidement les premières taffes te rendait vite accro'. Par la suite tes potes s’exerçaient au commerce illégale et de toute évidence, tu prenais plaisir à te mêler à la fête.
(suite en cours)