titre de l'histoire.
++YOU HATE ME NOW AND I FEEL THE SAME WAY. YOU LOVE ME NOW AND I FEEL THE SAME WAY. WE SCREAM AND WE SHOUT AND MAKE UP THE SAME DAY, SAME DAY. OH, WE'RE ON THE RIGHT SIDE OF ROCK BOTTOM AND I HOPE THAT WE KEEP FALLING. WE'RE ON THE GOOD SIDE OF BAD KARMA. 'CAUSE WE KEEP ON COMING BACK FOR MORE. WE'RE ON THE RIGHT SIDE OF ROCK BOTTOM △
++La vie avance. On fait nos choix, nos propres décisions. J’avais changé ma vie lorsque Lennord m’avait appris l’origine de mon vrai père. J’avais pleuré, longtemps, je l’avais détesté, puis l’acceptation était arrivé. J’avais fait des recherches sur lui pour me prouver que je n’avais aucune ressemblance avec lui et pourtant, chaque photo, me prouvait que j’avais ces yeux… Même les photos de sa fille morte, me le prouvait. J’avais le même regard. J’aurais facilement pu intégrer le portrait. Je lui en voulais de m’avoir exclu de sa vie… puis graduellement, j’en voulu à ma mère. Lui avait-elle dit qu’elle était enceinte? Lui avait-elle demandé si elle pouvait intégrer sa vie et m’élever avec lui? C’est ridicule… Je comprends qu’elle ait voulu se pousser, qu’elle n’a pas voulu que je le connaisse, pour pas que je souffre comme elle a souffert… Au départ, je ne voulais pas que personne sache qui j’étais ou même qui était mon père. Finalement, ce fut Lennord qui m’a convaincu. Je devais me battre pour ma mère, venger sa mort. Je devais absolument dévoiler la face caché de ce connard qui n’hésitait pas à flasher son argent pour attirer la gente féminine, alors qu’il était marié. Ce fut seulement lorsque la vérité sur les agressions éclata au grand jour que je me rendis à l’évidence. J’étais la preuve vivante que cet homme avait agressé des femmes. J’avais donc finit par trouver un avocat. Rapidement, cet homme au cœur gros comme l’univers m’avait pris sous son aile. Il m’avait aidé à accumuler assez de preuve pour prouver que j’étais bien la fille de Jack Howard. J’avais une chance unique. Cet homme n’avait pas le sens de l’argent. Il voulait simplement que justice soit faites et rapidement, je compris pourquoi… Sa propre fille, Ivy, 13 ans, avait été agressée par le père d’une amie. Le père était en prison, mais sa fille continuait de faire des attaques de panique et elle se réveillait souvent en hurlant le nom de son père pour qu’il la protège… J’avais de la peine pour lui et sa femme, qui devait endurer tout ça. Heureusement pour moi, j’avais toujours eut la vie facile… Du moins, jusqu’à mes 16 ans, lorsque ma mère, faussement heureuse, décida de sortir enfin de sa coquille et de briser enfin le mauvais moule dans lequel elle vieillissait. Je me souviendrais toujours de cet après-midi, lors que je revenais de l’école, de son corps froid, dans la baignoire, pot de pilule vide, ainsi que les veines ouvertes. J’avais hurlé pour que l’on m’aide, je l’avais sorti du bain, il n’y avait rien à faire. J’ai pleuré, des heures, puis des jours. On a dû déménager pour que je puisse me sortir l’image de ma tête… Pourtant, chaque fois que je croise une baignoire, c’est cette image que je vois. Je lui en veux, mais je l’aime assez pour comprendre son geste. Avec le temps, je comprenais un peu mieux ses motivations. Après tout, elle avait donné toute sa vie à l’enfant de son agresseur…
Je me souviendrai toujours du petit change que ça m’avait pris pour me lever dans la salle de cours, interrompre le juge et avouer, haut et fort, que j’étais la fille illégitime de Jack Howard. Bien entendu, beaucoup de gens dans la salle avait eu l’impression de voir un fantôme. Sa défunte fille me ressemblait comme deux gouttes d’eau. C’était presque trop évident, mais c’était tellement facile maintenant de ressembler à quelqu’un. C’était seulement les tests médicaux qui pouvaient prouver que j’étais réellement sa fille. J’eu de la chance, l’équipe médico-légale qui prit en charge l’affaire, prenait surtout de mon côté. Il semblerait que cet homme n’avait jamais été réellement apprécié. Après tout, il se servait surtout de la notoriété de sa femme pour bien paraitre… Ça me tuait. Cet enculé agissait comme un pauvre con et tout le monde le louangeait. Le pauvre petit papa qui a perdu sa fille, éclaboussé par le scandale de possible viol. Pour les deux autres femmes qui avaient été agressées par lui, j’étais une sorte de sauveuse. J’étais la preuve qui manquait pour l’inculper. Si les tests révélaient que j’étais sa fille, il finirait derrière les barreaux… Je me souviens, dans mes demandes à la cours, si jamais tout était véridique, d’avoir demandé à lui parler, face à face. J’avais tant de questions à lui posées. Je voulais savoir pourquoi il avait fait ça, savoir si ma mère lui avait déjà parlé de moi, au moins lui indiqué qu’il avait une fille… Je ne pouvais lui parler avant le procès. Nous devions nous tenons à une bonne distance, l’un de l’autre, afin de ne pas mettre en péril le procès… Et puis de toute façon, dès que je croisais quelqu’un de son entourage, je changeais de bord de rue, les entendant me hurler des bêtises. Je ne faisais juste pas embarquer dans tout ça… Heureusement pour moi, il y avait Pulse… Cette station de radio qui me donnait des ailes. L’animateur de radio, sa voix chaude, mais si brisée, me redonnait confiance en la vie. Écouteurs dans les oreilles, je dansais seule dans mon appartement avant d’aller au boulot, me laissant transporter par la musique, alors que d’autres fois, mon corps trouvait refuge sur le sol, fixant le ciel. Bras sous la tête, cigarette à la main, j’écoutais chaque chanson, chaque parole comme si quelqu’un me lisait une histoire. Puis ce fut le début d’une grande histoire… Du moins, c’est ainsi que je le vois. Un message texte. Une réponse rapide. Une chanson, cette chanson. Le lendemain, le même manège… Je recommençais à chaque soir, chaque nuit, chaque pause que je pouvais avoir durant ma nuit de travail. Mes écouteurs trouvaient mes oreilles et j’écoutais cette chanson sa voix suave qui me dédiait cette chanson… Graduellement, nos échanges sont devenus de plus en plus personnels. Je finis par avoir son numéro personnel. HS. J’ignorais son prénom et c’était mieux ainsi. J’aimais ce côté anonyme… Ce côté qui nous rendait si distant, mais si proche à la fois… Je m’étais juré de ne pas aller plus loin… Jusqu’à cette nuit-là.
Notre première rencontre aurait pu être mieux. Il m’avait vu brisée et amochée. Assise sur le rebord de la fenêtre, je lui cachais mon visage, avant de tout simplement m’effondrer dans ses bras… Si l’on m’avait averti, qu’à ce moment-là, je m’attacherais au diable, j’aurais pris mes jambes à mon cou et pourtant, je revenais sans cesse vers lui. J’avais essayé de ne pas retomber, j’avais cessé tout contact. Malgré tout, près de 3 semaines plus tard, je m’étais présentée à son travail, avait charmé le gardien de sécurité, qui m’avait laissé me rendre au cubicule où travaillait Henry. Rapidement, j’avais trouvé une façon plutôt sympa de le remercier. J’avais aussi été repoussée, assez sèchement. À croire que je ne lui plaisais pas, ou bien qu’il était gay… J’ignorais tout à ce moment… Peut-être que ça n’aurait pas été la même chose si j’avais su à cet instant précis tout ce que je savais maintenant. C’est sûrement ce qui m’avait attiré, ce petit côté mystérieux, ou ce sourire en coin qu’il faisait lorsque je disais une connerie. Même si je m’étais promis de ne pas le déranger, cette fois ce fut lui qui se pointa chez moi. Je ne me rappelais pas de lui avoir fourni mon adresse et pourtant, il était là, droit comme une barre à attendre que je le laisse entrer. C’est à ce moment que je me vidais, lui racontant une partie de ma vie, lui avouant des choses que peu de personnes savaient et il fit de même pour sa sœur… Je ne lui en voulais pas de ne pas m’avoir informé, après tout, c’était son droit et je comprenais… Ce fut à ce moment que nous échangions notre premier baiser… Bon d’accord, le premier, je lui avais carrément volé, le prenant par surprise, mais le deuxième, fut plus tendre, plus répondu. J’avais presque été surprise et j’avais dû me faire violence pour ne pas l’entrainer dans mon lit à cet instant. Il m’avait gentiment offert les clefs de sa voiture afin que je puisse aller chercher mon acte de naissance à New-York. J’avais finis par accepter. J’étais loin de me douter que ce prêt me mettrait devant des faits que j’ignorais. Lors de mon voyage à New-York, j’avais fait la connaissance de Kevan, cousin d’Henry. C’est à ce moment que j’appris tout. Allant du nom complet à l’emprisonnement, en passant par ma ressemblance frappante avec sa sœur. Je m’étais longuement regarder dans le miroir, fixer, cherchant à comprendre. Avoir été brune, j’aurais facilement pu être la jumelle de sa sœur. J’avais eu la nausée, je m’étais senti ridicule et complètement bafouée. Alors que nous aurions pu avoir des retrouvailles agréables, j’éclatais. Aussi férocement que le verre que je lui avais lancé à la figure. Je lui en voulais de m’avoir caché sa vie, alors que moi je m’étais ouvert à lui… J’étais qui pour le juger? J’étais personne. Juste la fidèle auditrice et c’est ce que je resterais à ses yeux… À tout jamais.
Le procès avait finalement eut lieu et sans grande surprise, j’apprenais que l’homme qui était accusé, était mon père. Ma joie s’était rapidement changer en colère et en peine. J’étais heureuse de pouvoir enfin mettre tout ça derrière moi, mais je ressentais une haine immense envers lui. D’ailleurs, ça faisait un mois que j’avais coupé tous liens avec Lui… Et il avait osé se présenté au procès. Je devais mettre des choses au clair avec Henry, mais pas aujourd’hui… Pourtant, je m’étais rapidement retrouvée sur la banquette arrière de sa voiture, alors qu’une bande de journalistes nous attaquait afin d’avoir mon avis sur le verdict. Je n’en avais rien à foutre, je voulais que disparaitre. C’Est tout. Henry avait été ma porte de sortie, mais l’heure était au règlement de compte. Je vidais mon sac de venin sur lui, alors que ma main s’était durement abattue sur sa joue. Je lui en voulais, mais à cet instant précis, je crois que j’étais surtout en colère contre moi-même. En colère d’être tombée si facilement amoureuse d’un homme qui ne voyait en moi que le fantôme de sa sœur. Évidemment, il avait essayé de me convaincre du contraire et pourtant, je continuais de croire que c’était qu’Amanda qu’il voyait. J’avais refusé qu’il me remette les breloques que j’avais laissées sur l’ilot de sa cuisine lors de notre dernière dispute. J’avais été surprise de le voir au procès et encore plus de me proposer de nouveau son aide. Je savais déjà que c’était encore partit pour une autre engueulade, mais je n’avais pas la force de me battre avec lui, encore moins de finir par tout régler immédiatement. J’étais exténuée, brûlée. Je devais me reposer, penser à moi et mettre de côté tout ce que je ressentais pour lui et son sourire à la con…
Moins de 48h après le verdict, je recevais un premier montant d’argent. Mon cœur avait sûrement manqué une coupe de battement et pourtant, j’avais bouclé mes valises, prête à partir loin. J’avais pris que le strict nécessaire, j’achèterais ce qui me manquait directement à ma destination. Ni de un, ni de deux, je me retrouvais à prendre des billets d’avion en direction des Iles turquoises. C’était mon rêve. La plage, le sable chaud. Le vol ce passa à merveille et heureusement pour moi, l’équipage réussit à me rassurer. Il faut dire que c’était la première fois que je prenais l’avion et j’étais un peu nerveusement. Chaque fois que je regardais par le hublot, je manquais de perdre conscience. Une fois rendue, je pu admirer la magnifique vue. Il est vrai que j’avais payé chèrement mes billets, mais je m’en foutais. Au final, c’était ce connard qui payait mes vacances. Je n’avais acheté qu’un billet pour aller. J’achèterais le billet de retour lorsque j’aurais fait le vide dans ma tête. Rapidement, j’avais trouvé ma chambre et j’avais enfilé un maillot de bain pour prendre place sur la plage et profiter du doux soleil. Une fois la nuit tombée, j’avais trouvé refuge sur la plage où j’avais laissé une marée de larme trouvée chemin vers le sable encore chaud. J’avais pris mon portable et appeler mon père. «Il me manque papa… C’est affreux… » Je l’entendais soupirer au bout du fil. Il devait être exténué d’écouter mes pleurnichardes et d’essuyer mes larmes. «Appel le… Et invite-le, non? » J’avais trouvé l’idée un peu étrange. L’inviter. C’était tout de même un voyage qui avait couté près de 3000$ pour 2 semaines. Je grimaçais et sans attendre, je me dirigeais vers le lobby et l’hôtel, afin de trouver quelqu’un pourrait m’aider. Je signais et achetais 1 autre billet d’avion, en première classe. Je devais lui faire livrer. Lennord allait m’aider. C’était le vol pour la nuit même 1h30 dans l’avion, 8heures de vol. Je pris mon courage à deux mains et envoya un message texte à Henry avec une photo que j’avais pris au courant de la journée. Je souhaitais qu’il accepte le billet. Je tremblais, j’étais nerveuse. Je finis par aller dormir, l’estomac noué… Ce fut l’une des plus belles nuits que j’avais passé au courant des derniers mois. Ce fut les femmes de chambres qui me tirèrent de ma rêverie. Elles s’excusèrent avant de sortir. Je rigolais et sortit à leur suite pour leur demander de revenir, que j’allais quitter. Je me glissais rapidement sous la douche, avant d’enfiler un bikini et une robe soleil. J’attrapais mon sac et me dirigea vers la grande salle à manger. Je devais être l’une des seules personnes dans cette place qui était seule. Je pris donc mon bol de fruit et sans plus attendre, je retrouvais le sable chaud de la plage. Il devait être près de 14h lorsque je repris le chemin de l’hôtel. Sac de plage sur l’épaule, lunette fumée sur le nez, je regardais autour de moi, lorsque je le vis. Mon cœur manqua presque un bon. Je m’arrêtais puis pinça mes lèvres avant de m’approcher de lui. Je remontais mes lunettes sur ma tête puis je plongeais mon regard dans le sien. «Tu es venu finalement… » Je souris attendant une réponse. J’étais contente de le voir ici. Dans le fond, peut-être qu’il ne m’en voulait pas trop…
UNDERCONSTRUCTION